10 décembre 2004

Comment circule l'information

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Une question que j'ai essayé de poser, mais qui a été un rien éludée à la conférence de lundi, était celle de l'importance grandissante des weblogs dans le circuit de diffusion de l'information. Pôur faire simple, comment les weblogs, grâce à leur système agrégatif, deviennent des guides vers l'info, pouvant intérrer ou propulser une news en particulier.

Bref... Je viens de tomber sur ce schéma sur Hammer of truth. Il éxagère sans doute un peu l'importance des weblogs, et manque d'un retour car il peut y avoir effet de boucle, le "traditional big media" placé en bas du schéma étant assez souvent à l'origine de l'info. Bref, à voir tout de même.

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29 novembre 2004

SWikinews

Intéressant, j'en parlerai en cours : Wikinews, ou le principe du contenu collaboratif de WikiPedia adapté à l'info.

Our mission is to create a world where citizen journalists report the news on a wide variety of current events. Anyone can help with Wikinews. If you see a headline linking to an empty story, you can create it. If a story needs to be moved to a new title as events develop, please move it. If you know of a headline story from other sources but don't have time to write a story, don't hesitate to add that headline without a story.

PS : Pour en savoir plus, un article sur Wired. Et j'en ai parlé (avec d'autres choses tout aussi intéressantes sur le sujet) sur Heures Creuses.

novembre 29, 2004 in Médias en ligne | Permalink | Commentaires (36) | TrackBack

19 novembre 2004

Les Inrocks ratent grandement leur site

Je pourrais être cynique, et remercier les Inrockuptibles de nous donner un si bon exemple de design web raté. Mais vu que j'aime le journal, et que je plaçais beaucoup d'espoir dans cette nouvelle version de leur site, c'est la déception qui l'emporte.

La précédente version des inrocks.com souffrait d'un gros manque de lisibilité, d'une navigation peu claire : on n'avait pas grand chose à lire en arrivant sur la page, on ne savait pas où cliquer pour lire une chose précise : les frontières entre les rubriques étaient bien trop poreuses. La mise en page était un brin lourde, aussi.

Avant de lancer cette nouvelle version, ils nous promettaient qu'elle serait plus claire et plus agréable à naviguer. Ils ont fait tout l'inverse. Ce qui me choque le plus avec cette nouvelle version, c'est qu'elle va complètement à contre courant de l'évolution des sites web, elle est une incroyable régression, un retour au design de la folie nouvelle économie, faite de boutons surchargés, de pages sans respiration, de multiplication des entrées au détriment de la lisibilité. Ce, alors que les sites web n'ont de cesse de s'alléger, de gagner en clarté.

Erreur 1, donc : le design pur et dur. Tous ces boutons en relief, ces logos, bordures et artifices qui nous éloignent du texte, donc de l'information. L'info, justement, est cantonée à un petit cadre où on le sent à l'étroit, et même pas bien "délimité". Ce cadre est d'autant plus petit que le dessin de la page obéit à un impératif publicitaire : faire rentrer un encombrant bandeau publicitaire vertical dans une définition d'écran minimale (800*600), ce qui laisse bien peu de place au contenu.

Erreur 2 : la navigation. Certes, il y a un léger mieux comparé à l'ancienne version. Mais on ne sait toujours pas où l'on va, comment on y va. Cette confusion est surtout entretenue par le fait que le seul espace modifié lorsque l'on clique sur une rubrique est ce petit cagabi d'info en haut à droite. Tout cela est rendu d'autant plus troublant par ces ascenceurs qui permettent de scroller dans chaque mini fenêtre : premièrement, on ne les voit pas très bien. Ensuite, il y a certes la possibilité de scroller dans chaque fenêtre, mais celles si n'étant séparées clairement les unes des autres ni par une couleur, ni par une fine bordure, ni par un espace suffisant entre le texte et ses frontières, on ne devine pas forcément que l'on peut "descendre".

Erreur 3 : la programmation. La page est lourde. Si lourde, que même un reload prend du temps. Les fameux ascenceurs mettent parfois un temps fou à apparaître.

Voilà pour le principal. Au risque de me répéter, cette page donne l'impression d'avoir été faite par une agence de prestations web qui l'a surfacturée au site. On dirait qu'ils n'ont pas surfé depuis 2001. Pas de liens clairs vers un article où une brève (regardez la gueule des URL de chaque page), pas de forum facilement associé à un contenu...

Bref, triste.

novembre 19, 2004 in Médias en ligne | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack

30 août 2004

Fil d'actu en kit

bushmrionetteLors de mes premiers cours, l'an dernier, je citais souvent les manifestations du 15 février 2003 contre une intervention en Irak. Ces défilés organisés le même jour à travers le monde avec le même objet de protestation constituaient un cas rêvé : les nouvelles technologies utilisées comme outil de ralliement, mais aussi comme média de témoignage. C'était l'une des premières manifestations d'un phénomène qui allait s'amplifier les mois suivants : Internet prouvait qu'il était un média à part entière, particulier. Quatre adjectifs suffisent à dégager sa spécificité : direct, participatif, aggrégateur et global.

Depuis, il y a eu d'autres exemples. Mais c'est encore une fois l'opposition à G.W. Bush qui nous offre un parfait cas d'école. Le dynamisme des activistes américains sur internet m'est bien utile...

Dimanche ont commencé les manifestations monstres organisées à New York en réaction à la tenue de la convention du parti républicain dans la même ville. elefantComme on pouvait s'y attendre, dès dimanche soir, de nombreux weblogs ou portails activistes avaient posté des photos commentées des défilés (Sale Bête, Rion.nu, NYX Streets, Joe's NYC...). Sans être à New York, sans être rivé face à une télévision, il était possible de suivre l'événement avec une foule de détails, de témoignages directs.

Cela n'est plus neuf, même s'il y a encore beaucoup à dire dessus. Global, direct et participatif restent les mêmes qu'en février 2003. En revanche du côté de l'aggrégation, pas mal de choses ont bougé.

Comme l'indique le site A Whole Lotta Nothing, weblog de créateur de Metafilter (en soi une vieille mini-révolution médiatique), il existe de nombreux outils pour faire soi-même la couverture médiatique de l'événement idoine.

Il est ainsi possible de suivre toutes les photos postées sur l'outil de partage de photos Flickr qui comportent les mots clefs correspondant à l'événement (rnc pour Republican National Convention par exemple). draftbushDe même, on peut lister tous les liens postés sur l'outil de recueils de liens del.icio.us portant le tag "rnc", ou de chercher New York sur le site de suivi des blogs Technorati.

Voilà une des choses qu'Internet a changé dans le journalisme. Le journaliste peut contacter des gens ou recueillir des témoignages plus facilement, sans se déplacer. Mais il est surtout possible au lecteur de se construire sa propre couverture de l'événement, d'imbriquer les éléments, de sélectionner les sources, de donner telle ou telle orientation à cette construction. Le nouveau lecteur. J'aime bien ce passage dans mes cours.

Il y aurait plein de choses à dire sur l'objectivité, le "journalisme" ou non des blogueurs. Mais une autre fois. C'est bien assez pour aujourd'hui.

août 30, 2004 in Les blogs et la presse, Médias en ligne | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack