Après avoir raconté leurs journées de reportage Marseille, les étudiants en première année de l'école de journalisme de Lille sont passés à l'étape rédaction / fabrication de leur magazine. Un troisième weblog, donc, Le making-of d'un magazine.
Encore peu de billets, mais une belle occasion d'observer des étudiants faire face aux réalités et aux exigences bien terre à terre du métier. Certains auront, je l'imagine, des sourires tendres en comparant la dure vie des élèves avec la réalité au quotidien de leur rédaction...
12h48 | Permalink | Commentaires (12) | TrackBack (1)
Laurent Gloaguen à propos de l'"EasonGate".
10h06 | Permalink | Commentaires (5) | TrackBack (0)
J'arrive sans doute un peu tard pour évoquer l'affaire Eason Jordan, ce chef de l'information de CNN poussé à la démission par une armée de blogueurs suite à ses propos tendancieux sur l'armée américaine.
Je ne sais pas si en tant qu'observateurs français, nous sommes bien placés pour commenter la chose, tant elle semble politisée. Après avoir lu de nombreux articles et billets sur le sujet, j'ai le sentiment qu'il s'agit moins d'un conflit latent entre blogueurs et journalistes qu'une guérilla médiatique très fortement politisée. Comme pour l'affaire Dan Rather, on a ici affaire à des weblogs conservateurs qui se considèrent en guerre et ne supportent donc pas que l'on spolie l'armée. CNN était dans leur viseur depuis quelques temps déjà.
Bref... Ce que je voulais surtout souligner ici, c'est le retour de M. Bertrand Pecquerie, cet énigmatique et très éloquent personnage qui s'était exprimé à mes côtés lors des coulisses du blog consacrées aux rapports weblogs / journalisme. Il avait alors été très virulent contre les blogs, qui menaient selon lui une guerre contre le journalisme dans laquelle ils se montraient particulièrement arrogants et vindicatifs. Sans doute cet épisode lui donne un minimum raison. Mais il est aussi pour lui l'occasion de faire enfler sa colère, de désigner son camp.
Dans un texte sur l'affaire Eason Jordan, il estime que les blogueurs sont "les descendants du sénateur McCarthy". La démission de Jordan fait du 12 février "un jour triste pour la liberté d'expression en Amérique et pour le futur du blogging".
"Il est inquiétant de voir ce nouveau mariage entre ceux qui s'auto-proclament 'médias des citoyens' et ceux qui chassent les scalps des journalistes de la presse grand public".
Et plus loin...
"Real promoters of citizen media would have to take some distance with those who have fueled and organised the Eason Jordan hatred. If not, the "new era of journalism" opened by the blogosphere will appear as the old clothes of American populism".
Il a beau être trop virulent et démonstratif pour que je l'appuie totalement, je n'arrive pas à être en désaccord avec lui. Le sentiment, désagréable, que la politique est en train de dénaturer et salir l'émergence médiatique des blogs, persiste. Et me laisse une sale impression.
Poynter rappelle que le blogueur à l'origine de la controverse et Jeff Jarvis de Buzz Machine partagent un même sentiment mitigé sur cette "victoire". Trop de blogueurs considèrent le journalisme comme un ennemi. Alors que (comme le disait Cyril Fiévet lors de la conférence évoquée ci-dessus), il y aurait tellement plus à tirer de travailler ensemble.
- L'article de Libé sur le sujet
- Loic Le Meur mal à l'aise
- Embruns
- Les articles du New York Times et du Washington Post (inscription requise)
- Le site Eason Gate
- Le weblog de Michelle Malkin avec la citation de M. Bertrand
- Buzz Machine sur le sujet
17h38 | Permalink | Commentaires (54) | TrackBack (0)
Juste un petit mot pour vous conseiller d'aller lire l'excellente note de Jean-Pierre Cloutier sur son weblog qui évoque très bien la vaine inflation constatée ces derniers mois autour de blogs. Je le rejoins totalement, je dis la même chose lors de mes cours, et il le résume bien mieux que je ne l'aurais fait.
Comme toujours, c'est juste, c'est intéressant, c'est poché chez Canclaux
23h17 | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (1)
Désolé de l'absence de billets sur ce blog. La Blogothèque me prend beaucoup de temps et j'ai passé ces deux derniers mois à mettre en pratique ce que j'écris ici, soit donner des cours au étudiants de l'Ecole de journalisme de Lille et de l'Université de Nice.
C'est pour parler des premiers que je reviens ici. Les élèves de première année de l'ESJ, soit la 80e promotion de l'école, sont partis à Marseille réaliser un magazine de 80 pages sur la ville. Je suis chargé de superviser la version web de ce magazine. Et comme première approche, j'ai confié à quatre étudiants la mission de tenir deux weblogs pendant leur dix jours d'enquête.
Ils s'appellent A Marseille. Un pour le jour, un pour la nuit. J'espère qu'ils sauront être bons, qu'ils sauront être autant journalistes que blogueurs. En tout cas je vous encourage fortement à aller les visiter...
NB : Après Blogger, pMachine, Typepad, Haut et Fort, Spip... j'ai essayé WordPress. Pour des raisons de budget un peu serré d'abord, pour tester un nouvel outil ensuite.
21h23 | Permalink | Commentaires (21) | TrackBack (4)
Je pars en vacances ce soir. Un lien très intéressant avant mon départ : Le best of blogs de Fimoculous, très argumenté. Permet de se faire une bonne idée de l'évolution des blogs cette année. Bonne année....
13h49 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Une nouvelle semaine, un nouveau texte un brin provocateur, et de nouveau ça s'enflamme. Alors qu'il n'est pas bien méchant, l'édito de Luc Fayard publié ce lundi dans Les Echos.
Qu'y écrit-il ? En bref, que les blogs ne sont pas un phénomène si exceptionnel qu'on le pense, qu'ils ne révolutionnent rien, que l'apparition de ce terme n'est qu'un "joli coup marketing", qu'ils ne sont au final rien d'autres que des sites perso.
Pas de quoi s'échauffer. Parce que je pense qu'au final, Fayard aime bien les blogs. Il essaie juste de refroidir la température (a-t-il été vexé de ne pas avoir été invité à intervenir lors de la première conférence sur le sujet ? Peut-être...). Car oui, ce qu'il dit est vrai, un weblog n'est rien d'autre qu'une page perso. Seulement, c'est ce que la page perso aurait toujours dû être. Contrairement à ce qu'il affirme, "une version ultra-simplifiée des outils de mise en page Web qui existaient déjà", ce n'est pas rien, loin de là... C'est qu'enfin la page perso est accessible à tous, et peut être maintenue sans trop de prise de tête. Et c'est un grand pas.
Maintenant, le débat sur "le nouvel outil de démocratie", sur "qui fait monter la mousse autour des blogs", je ne pérorerai pas là-dessus ici. D'autres l'ontfait et ces questions sont déjà abordées assez souvent sur ce site pour que je ne revienne pas là dessus.
La seule chose que veut Fayard en fait, c'est donner de la consistance à ces blogs qu'il aimerait bien aimer. En leur donnant une charte qui ne soit pas la jolie déclaration fadasse qui se prépare outre-Atlantique. Car Fayard en prépare une de son côté. Et oui, il y en a besoin. Car il va y avoir besoin de protection, d'encadrement juridique, de bornes. Ce qui manque au blogs aujourd'hui pour être sérieux, c'est un statut. Même un petit.
15h59 | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Libération lance deux nouveaux blogs : celui de Pierre Haski en Chine et celui d'Emmanuel Davidenkoff sur l'éducation. Ils en promettent d'autres...
Tous ensemble, réclamons l'ouverture d'un blog pour Florent Latrive.
01h12 | Permalink | Commentaires (21) | TrackBack (0)
Mardi, une certaine effervescence a saisi les weblogs francophones. A l'origine, un article dans le ventre du Monde sur le blog d'Alain Juppé. Le seul souci de cet article, c'est qu'il ne fait que citer des passages de ce blog sans jamais mettre en doute ou vérifier sa véracité.
Bien évidemment, les weblogs se sont emparés du sujet. Certains ont fortement douté (Voir à ce sujet : Padawan / Embruns / Loïc Le Meur), d'autres ont déclaré que c'était un faux (MediaTic / BlogAgency...). Leurs soupçons seraient confirmés par cette petite recherche : le nom de domaine a été enregistré par la webagency Beweb (ce passage a été modifié, NDB)
Seulement, il suffit de passer quelques coups de fil pour être fixé. Je n'en suis qu'aux premiers, mais voilà : à Beweb, on m'explique que l'idée a été soufflée par le chef de cabinet de Douste-Blazy, pour qui Beweb a déjà réalisé un site. A la Mairie de Bordeaux, on confirme que c'est bien un bloc-notes d'Alain Juppé.
Voilà. Ce blog est donc un vrai. Reste juste à savoir dans quel but, pourquoi, et comment il est rédigé : Juppé en direct ? Dicte-t-il à un plumiste ? A-t-il un nègre ? On continue à fouiller...
10h40 | Permalink | Commentaires (15) | TrackBack (5)
Une question que j'ai essayé de poser, mais qui a été un rien éludée à la conférence de lundi, était celle de l'importance grandissante des weblogs dans le circuit de diffusion de l'information. Pôur faire simple, comment les weblogs, grâce à leur système agrégatif, deviennent des guides vers l'info, pouvant intérrer ou propulser une news en particulier.
Bref... Je viens de tomber sur ce schéma sur Hammer of truth. Il éxagère sans doute un peu l'importance des weblogs, et manque d'un retour car il peut y avoir effet de boucle, le "traditional big media" placé en bas du schéma étant assez souvent à l'origine de l'info. Bref, à voir tout de même.
14h20 | Permalink | Commentaires (17) | TrackBack (0)
L'arrivée prochaine des blogs de Nova m'a été confirmée de source interne, et est également évoquée dans un article paru aujourd'hui dans Libé sur les difficultés de la presse parisienne, Paris perdu dans les City mags.
Quant à la presse quotidienne, elle peut être satisfaite des acquisitions récentes et s'enthousiasmer de celles à venir. Serge Dassault avait racheté il y peu le Figaro. Il avait alors tenté de mettre en confiance ses journalistes :
Rigueur, objectivité, respect du lecteur, sens des responsabilité, souci de l'intérêt général: depuis longtemps, ces valeurs sont celles des titres du groupe Socpresse.
Mais il avait aussi expliqué que "la presse est un monde intéressant qui permet de faire passer des idées saines". Il a précisé ce vendredi ce qu'il entendait par "idées saines". Rire ou pleurer, choisissez :
Les idées saines sont "les idées qui font que ça marche. Les idées de gauche ne sont pas des idées saines. Nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche qui continuent. (...) Il faut dire les choses qui sont la réalité, pas la fiction. Nous vivons dans la fiction et les journaux continuent la fiction en disant 'M. untel a dit ça, M. Hollande a dit ça, M. CGT a dit ça'".
11h37 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)
L'info n'est plus très fraîche : Nova Mag s'arrête après dix ans de parution. Mais tout le monde n'a peut-être pas eu l'occasion de lire ce que Bizot en disait dans l'édito du dernier numéro. Petits extraits à propos du Net :
"Nous, soutiers de la presse et fiers de l'être, avons vécu le grignotage de la souris. Ben oui, gratuit sur le Net, gratuit dans le métro, gratuit à la radio et qui vous en voudra de sauter au-dessus du cadavre de Gutenberg? Nous avons bien compris qu'il fallit vous prier, vous secouer, vous taper, vous taxer, vous baiser là où vous êtes réfugiés, sur le Net et ça se comprend, au fond de la recherche philosophique, poétique ou rebelle".
Un édito qui a tendance à confirmer les rumeurs qui circulent ces temps-ci : alors que NovaPlanet annonce sa prochaine version pour très bientôt (adieu ce flash de merde qui rend impossible les liens vers leurs pages), et on parle en ville d'un Nova fait de blogs... Faudrait que je les contacte...
15h39 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Chers conférenciers, chers spectateurs, veuillez excuser Loic. Il vous empêche peut être de vous concentrer, mais il adore jouer avec son téléphone (un Nokia 7610, au cas où vous ayiez oublié).
Un grand enfant
19h42 | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Voici, en vitesse (on ne va pas être en retard non plus), le texte de ce que je m'apprête à dire lors de la première conférence "Les coulisses des blogs" consacrée aux weblog et au journalisme. Même si je ne pourrais les lire, probablement, qu'après avoir parlé, n'hésitez pas à lancer le débat. La semaine dernière, Coolfer, un weblog consacré à l'industrie de la musique à New York, s'énervait sur Pitchfork, un webzine indépendant : Pitchfork avait repris une news passée quinze jours auparavant sur Coolfer. Voici ce qu'en dit le rédacteur de Coolfer : "Est-ce que Pitchfork ne devrait pas laisser tomber une info quand ils arrivent si loin derrière les blogueurs ? Pitchfork se traîne encore comme les vieux médias. Peut être même encore plus". L'ironie, c'est que le même Pitchfork a attiré l'attention de la presse en offrant à un ghroupe canadien, The Arcade Fire, un succès express. Le jour de la sortie de leur premier album sur le petit label Merge, le webzine publiait une critique dithyrambique : en deux jours, le disque était introuvable à New York, et les concerts de la tournée américaine complets quelques jours plus tard. Le propriétaire d'un magasins de disques new yorkais expliquait à ce propos au NY Observer, qu'un "journaliste pour Spin gagne plus d'argent, mais celui qui bosse pour Pitchfork a plus de pouvoir. C'est comme les rapports entre les blogs et les médias, en version musicale". Le mot est lâché. Les blogs ont pris le pouvoir sur les médias. Les blogs se permettent de railler la lenteur des médias traditionnels, se font accréditer aux événements politiques, au point que les médias se sentent menacés et se posent eux mêmes la question : le weblog, est-ce le nouveau journalisme ? Est-ce seulement du journalisme ? Personne ne sait y répondre. Oui, mais pas tant que ça. Non, mais ils sont importants… Le sujet est, pour plusieurs, embarassant. Peut-être que ce qui nous embarrasse, ce qui pousse tant de monde à chercher en quoi les weblogs peuvent se rapprocher du journalisme, est l'absence de précédent, de point de repère qui nous permette, sinon de définir, du moins de cadrer ce qui est en train de naître. Quand on évoque le peer-to-peer et la réaction des maisons de disques face à une révolution qu'elles appellent menace, on peut se référer à des dizaines d'histoires similaires qui font que l'on sait comment aborder le sujet : Edison qui s'accroche à son cylindre face au disque plus populaire, l'affaire Betamax, l'arrivée de la cassette audio, et tant d'autres…
Pour les weblogs, rien de bien comparable. Comme internet en son temps, on a tendance à les définir en fonction des médias existants, à les poser en concurrence de ce qui est déjà en place… et on se trompe. Ici donc, par la grâce de quelques affaires récentes, on prend le journalisme comme étalon. Alors que ce que nous avons, et qui est nouveau, c'est une vertueuse agrégation.
Quand mes élèves de l'école de journalisme me demandent d'où les weblogs tirent leur crédibilité, je leur parle de la main invisible chère à Adam Smith. L'agrégation de discours individuels donne, peu à peu, une information valable. C'est le principe qui a présidé à la réussite de Wikipedia. Qu'avons-nous ici ? Un weblog donne une information. D'autres la reprennent, la commentent, l'amplifient, la corrigent et la précisent. Puis d'autres, et d'autres encore. Si bien qu'à la fin, il arrive qu'on obtienne un article, une histoire. Crédible, juste, qui a même eu un rédacteur en chef pour la valider. Ce rédacteur en chef, pour le créateur de Metafilter, c'est la communauté.
Cette vertueuse opération en chaîne, c'est quelque chose que l'on n'a jamais vu. Quelques individus qui, chacun seul dans son coin, peuvent en un temps record avoir autant de voix, plus de voix parfois, que les médias traditionnels. Cela a pu concerner de l'information, cela a dérangé ou réveillé des médias, on a parlé de journalisme.
Cela répondait bien évidemment à une attente, face à un journalisme trop anonyme, sans possibilité de retour et d'interaction, qui prend trop souvent le plus petit dénominateur commun pour toucher un public, qui n'est pas toujours assez franc, ni assez proche.
Alors, est-ce du journalisme ? Difficile de le dire, étant donné qu'il est difficile de dire ce qu'est le journalisme de façon nette et définitive. Oui, c'en est, dans le sens où ils rapportent une information qu'ils ont vérifié. Non, dans le sens où ils vont rarement la chercher, cette info. Regardez le Top40 de Daypop, qui classe chaque jour les quarante pages les plus liées par les weblogs. La moitié des pages listées, au moins, sont des articles de presse. Le weblog ne va pas souvent chercher l'info. Mais il la lie, l'amplifie, la remet en question.
Je pense donc qu'il ne s'agit pas tant de définir les weblogs comme une nouvelle forme de journalisme que comme un nouveau média. Ils sont en effet bien plus que du journalisme : en même temps un réseau social, un maillage d'intimes, un réseau de recommandation et un espace de débat. Il serait donc plus juste, à mon sens, d'en parler comme d'une nouvelle pratique, un à côté du journalisme, qui quelquefois s'en rapproche au point de s'y fondre. Un à côté qui est la forme la plus aboutie d'un ensemble d'outils nouveaux de communication : wikis, chats, forums, messageries… Le weblog ne s'occupe pas que de production et de diffusion d'informations.
Les journalistes ne doivent donc pas se sentir "menacés" par les weblogs, mais ils ne peuvent plus, aujourd'hui, ne pas les prendre en compte. Cela peut être leur massue, leur tremplin, leur poil à gratter, mais surtout le guide qui mènera les individus en réseau vers leur travail. Aujourd'hui, chacun personnalise son information, pioche selon ses intérêts, ses envies, les stimulations qui lui sont données. Les weblogs deviennent, peu à peu, la matrice de cette nouvelle consommation de l'information.
Une dernière chose : si le weblogging peut de plus en plus souvent se rapprocher du journalisme, en publiant une information, la question de leur statut, de leur responsabilité et de leurs obligations va se poser. Jason Kottke, l'un des plus célèbres et des plus respectés blogueurs américains, suivait de très près, depuis plusieurs mois, le parcours de Ken Jennings, plus grand gagnant du Jeopardy de l'histoire. Il a eu des infos exclusives, et des extraits de l'émission au cours de laquelle Ken Jennings a perdu. Il a publié le tout (en cachant les "spoilers") sur son site. Sony TV, productrice de l'émission, lui a demandé, via un tribunal, de retirer la vidéo. Puis la retranscription écrite du jeu. Le Washington Post a pu reproduire ce texte sans problème.
Les weblogs devraient ils avoir le droit de protéger leurs sources ? Peuvent-ils avoir accès aux services de presse ? Ont-ils les moyens de se défendre face à une attaque en diffamation ? Peuvent ils être protégés par la loi de 1881 ? doivent-ils répondre à un code déontologique ? Il reste beaucoup de chemin à parcourir.
18h03 | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack (1)
Il n'y a pas qu'en France que les jeunes n'achètent plus de journaux. Newspapers Should Really Worry, un article de Wired qui donne (en page 2) quelques exemples d'habitudes de lectures bouleversées. Car les jeunes n'achètent pas de journaux. Mais ils lisent. Enormément.
10h16 | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Intéressant, j'en parlerai en cours : Wikinews, ou le principe du contenu collaboratif de WikiPedia adapté à l'info.
Our mission is to create a world where citizen journalists report the news on a wide variety of current events. Anyone can help with Wikinews. If you see a headline linking to an empty story, you can create it. If a story needs to be moved to a new title as events develop, please move it. If you know of a headline story from other sources but don't have time to write a story, don't hesitate to add that headline without a story.
PS : Pour en savoir plus, un article sur Wired. Et j'en ai parlé (avec d'autres choses tout aussi intéressantes sur le sujet) sur Heures Creuses.
20h27 | Permalink | Commentaires (36) | TrackBack (0)
Je disais à mes élèves, il y a quelques jours, de se méfier tout particulièrement des informations sur lesquelles ils tombaient sur Internet. Non sans leur rappeler que la prudence était règle d'or en journalisme de manière générale.
Apparemment, certains l'oublient : une blague d'un magazine de jeux vidéos s'est retrouvé évoquée comme un fait sérieux par France 2 et par Libé.....
19h19 | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack (1)
Il y a quelques semaines, une étude menée au niveau européen par l'EIAA estimait qu'Internet représentait 22 % de la consommation totale des médias, contre 10 % en 2003.
Des chiffres confirmés par une étude mieux ciblée, rapportée par Le Journal du Net. Selon l'institut Ipsos, Internet est devenu le média préféré des 15-25 ans. Taux de pénétration de 78 % (contre 43% en taux d'équipement des foyers en abonnement Internet) et surtout ça :
Parmi les 302 jeunes internautes interrogés par Ipsos, 61 % choisiraient ainsi d'abord le Web s'ils ne devaient garder que deux médias, bien avant la télévision (49 %) et le cinéma (35 %). Pour preuve de leur attachement à ce média : 55 % d'entre eux déclarent passer plus de temps sur la toile cette année par rapport à l'an passé. Et 55 % indiquent également passer aujourd'hui moins de temps devant le petit écran q'un an auparavant.
12h19 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je pourrais être cynique, et remercier les Inrockuptibles de nous donner un si bon exemple de design web raté. Mais vu que j'aime le journal, et que je plaçais beaucoup d'espoir dans cette nouvelle version de leur site, c'est la déception qui l'emporte.
La précédente version des inrocks.com souffrait d'un gros manque de lisibilité, d'une navigation peu claire : on n'avait pas grand chose à lire en arrivant sur la page, on ne savait pas où cliquer pour lire une chose précise : les frontières entre les rubriques étaient bien trop poreuses. La mise en page était un brin lourde, aussi.
Avant de lancer cette nouvelle version, ils nous promettaient qu'elle serait plus claire et plus agréable à naviguer. Ils ont fait tout l'inverse. Ce qui me choque le plus avec cette nouvelle version, c'est qu'elle va complètement à contre courant de l'évolution des sites web, elle est une incroyable régression, un retour au design de la folie nouvelle économie, faite de boutons surchargés, de pages sans respiration, de multiplication des entrées au détriment de la lisibilité. Ce, alors que les sites web n'ont de cesse de s'alléger, de gagner en clarté.
Erreur 1, donc : le design pur et dur. Tous ces boutons en relief, ces logos, bordures et artifices qui nous éloignent du texte, donc de l'information. L'info, justement, est cantonée à un petit cadre où on le sent à l'étroit, et même pas bien "délimité". Ce cadre est d'autant plus petit que le dessin de la page obéit à un impératif publicitaire : faire rentrer un encombrant bandeau publicitaire vertical dans une définition d'écran minimale (800*600), ce qui laisse bien peu de place au contenu.
Erreur 2 : la navigation. Certes, il y a un léger mieux comparé à l'ancienne version. Mais on ne sait toujours pas où l'on va, comment on y va. Cette confusion est surtout entretenue par le fait que le seul espace modifié lorsque l'on clique sur une rubrique est ce petit cagabi d'info en haut à droite. Tout cela est rendu d'autant plus troublant par ces ascenceurs qui permettent de scroller dans chaque mini fenêtre : premièrement, on ne les voit pas très bien. Ensuite, il y a certes la possibilité de scroller dans chaque fenêtre, mais celles si n'étant séparées clairement les unes des autres ni par une couleur, ni par une fine bordure, ni par un espace suffisant entre le texte et ses frontières, on ne devine pas forcément que l'on peut "descendre".
Erreur 3 : la programmation. La page est lourde. Si lourde, que même un reload prend du temps. Les fameux ascenceurs mettent parfois un temps fou à apparaître.
Voilà pour le principal. Au risque de me répéter, cette page donne l'impression d'avoir été faite par une agence de prestations web qui l'a surfacturée au site. On dirait qu'ils n'ont pas surfé depuis 2001. Pas de liens clairs vers un article où une brève (regardez la gueule des URL de chaque page), pas de forum facilement associé à un contenu...
Bref, triste.
15h51 | Permalink | Commentaires (4) | TrackBack (0)
En vitesse, et avec un peu de retard, une série d'articles américains sur l'importance prise par les weblogs dans le journalisme en ligne au cours de l'élection américaine.
Conference on blogs' news impact (AP on CNN)
Blogs and media accuracy (Poynter online)
Bloggers drive hoax probe into Bush memos (News.com)
Bloggers as reporters (Poynter Online)
Old school rules at new-media meetings (News.com)
18h20 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack (0)