15 octobre 2007

BienBienBien, c'est Bien


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Ecoutez le nouvel album des Shout out ouds


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07 mai 2007

Jeune entrepreneur cherche nouveau boulot. Disponible illico et très motivé.


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22 avril 2007

Les docteurs fument des Camels !


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Onze façons d'améliorer les performances de votre mac.


Mac | lien permanent | commentaires (0)


La plus belle, la plus drôle, la plus fine des consignes de vote a été donnée par The Lazy Sunbather. Ecoutez bien les paroles...


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Mesurer la pollution des autombiles avec un gros ballon gonflable. Une belle idée de WWF.


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02 avril 2007

Ces photos qu'on aurait aimé prendre, on peut aussi les raconter :  Unphotographable


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15 mars 2007

Tremble Digg, tremble Le Monde,  MySpace News arrive. Et ce n'est même pas une blague.


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14 mars 2007

David Sylvian est non seulement un excellent musicien, c'est aussi un bon photographe


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Plein de documentaires gratuits (et "la plupart" dans le domaine public", qu'ils disent)


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Au milieu d'un océan de flou,  Google Maps a repéré une caravane dans le désert.


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05 mars 2007

La plus belle interface web du moment est sur [Self Titled].


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Allez, comme à TechCrunch 25 startups to watch, selon CNNMoney


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Ces Américains qui aiment leurs flingues.


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Cartoon Brew, un blog sur le dessin animé, la BD, très bien documenté


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Plein de documentaires libres d'accès sur Google Video.


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Les petits bonhommes des passages piétons s'animent. Dommage que ce soit une pub.


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Des photos, en macro, d'insectes écrasés contre des pare-brises.


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Un agrégateur d'articles et de conseils sur le design et la gestion de weblogs : Weblog Tutorials.


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26 février 2007

Toi aussi joue à Lost : Fais toi même tes étiquettes Dharma Initiative


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De chics hôtesses de l'air d'une autre époque


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12 février 2007

Quand un bon journaliste se sert à merveille de la liberté de ton du blog... Quand Sarkozy fait son marché


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Tout le monde l'aime, c'est normal, c'est une idée géniale : The Folding Chair.


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Les lieux mythiques de Twin Peaks photographiés en réel : In Twin Peaks, WA.


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27 février 2003

L'hirondelle du Sénat

C'était au Sénat. Les jardins étaient soignés, les escaliers étaient larges, les tapis moelleux, le personnal aimable, et les tables rondes étaient grandes. Nous étions une petite dizaine à chacune d'entre elles, dans un salon trop chargé. Moulures, tapisseries, broderies... Nous étions tous là, invités par les grands pontes de l'industrie musicale venus pleurnicher devant les sénateurs, se plaindre du mal que les "pirates d'internet" font à la culture française. On reconnaisssait les sénateurs à leurs gorges flasques et au bouton rouge accroché à leur veste, les journalistes à leur absence de cravate, les auteurs-compositeurs à leurs cuirs.

Le discours fut souvent convenu. Pascal Nègre a ressorti ses métaphores, le président de la Sacem a donné des élans patriotiques aux sénateurs essoufflés en faisant moulte allusions au danger que le piratage constituait pour le patrimoine musical français. Les nombreux désaccords au sein de l'industrie avaient été laissés dans les Mercedes, tout le monde s'entendait à merveille, le pirate était l'ennemi, le dénoncer valait bien quelques scandaleuses approximations ("le peer to peer, vc'est le pirate to pirate", "le contournement de mesure technique peut être assimilé à du piratage présumé", etc..)


Autour de moi, il y avait d'autres journalistes, un auteur, deux éditeurs... Et à ma gauche, une petite vieille. Surmaquillée, des lunettes trop grandes pour elles, de longs poils rebelles sur le menton, un gilet bleu en laine et le dos vouté. Elle n'a pas voulu se présenter. Elle écoutait attentivement ce qui se disait, suivait les conversations qu'elle pouvait capter. Se retournait vers moi et me disait "ah, Internet..." Je ne l'avais vu saluer personne, je ne savais pas pourquoi elle était là. Jusqu'à l'arrivée du plat principal. Le serveur a posé l'assiette, elle a planté son couteau et sa fourchette, puis s'est tournée vers moi. D'un air de confidence, elle m'a dit : "Du poulet. C'est toujours du poulet, ici...".

25 février 2003

Blog métropolitain

Il est souvent recommandé de ne pas évoquer ses projets avant leur concrétisation. Pour certains, il s'agit d'une simple superstition. Pour d'autres, c'est de la prudence : il faut parer à l'éventualité dans laquelle le projet ne se concrétise pas. Dans mon cas, cette règle devrait être d'autant plus forte : un, j'ai tendance à avoir plus d'idées qu'un hyperactif ne pourrait raisonnablement en réaliser; deux, mon manque de rigueur et ma paresse font que je réalise, au final, bien peu de choses. Ajoutez à cela une incapacité à me taire, vous imaginez le nombre d'idées volantes sur lesquelles mon entourage peut gloser.

Exemple 357 :

Il y a vingt-quatre stations de métro entre mon domicile et mon lieu de travail. Pas de correspondance, mais deux fois une grosse demi-heure à tuer sous terre. En deux ans et demi de ce soporifique trajet, j'ai appris à reconnaître les différents musiciens, à réciter les laïus des SDF, à étudier les spécificités des stations, à observer mes anonymes compagnons de voyage. Le métro est riche en histoires, en images. Il a un potentiel "bloguien" exceptionnel, me disais-je depuis quelques semaines. Je comptais donc lancer une nouvelle rubrique dans Heures Creuses, un weblog sur le métro, dans lequel j'aurais raconté, et invité à raconter, des anecdotes métropolitaines.

Or, ne voilà-t-il pas qu'en consultant la nouvelle page de liens de Larry Croft, je tombe sur ce site. Et pan, dans les dents, ton idée (que je n'ai jamais estimé particulièrement originale, je tiens à le préciser) avait été réalisée par quelqu'un d'autre. Et fort bien, sobrement, et tout et tout. Zut Flûte. Qu'à cela ne tienne, comme dirait Accenture, "C'est mon idée, elle m'attend". Je la garde bien au chaud. Et vous envoie un chouette lien de métro, en passant (trouvé chez Nicompoop).

24 février 2003

Un petit pas vers l'inconnu

Le nombre de gadgets mis à disposition du weblogger est impressionnant. Grâce à Primitive, je m'essaie aujourd'hui aux Trackbacks, un outil aussi riche en potentialités que complexe dans son principe. J'écris, un autre webloggeur me lit, il écrit donc sur ce que je lis et m'écrit pour dire qu'il a écrit sur ce que j'ai écrit, afin que je puisse lire ce qu'il a écrit sur ce que j'avais écrit et qu'il avait lu, et que d'autres qui n'ont peut-être pas écrit du tout mais ont peut-être lu ce que j'avais écrit sache que l'autre avait écrit sur ce que j'avais écrit ou ceux qui lisent ce que lui a écrit puissent lire ce que j'avais écrit qui l'avait poussé à écrire. Simple... Tom explique cela avec moins d'ironie.

22 février 2003

Fermez-la !

Je me suis abstenu jusqu'ici, autant que faire se peut, d'évoquer tout ce qui touchait à l'Irak. Simplement parce que je trouve qu'on en parle déjà assez, qu'on l'évoque déjà trop, que je n'ai rien à dire de particulièrement novateur ou intéressant à dire sur le sujet. Je fais déjà une overdose d'éditoriaux publiés par groupe de trois chaque jour dans nos quotidiens, de spécialistes invités à spéculer dans le vide à la télé et à la radio, d'humeurs vaines postées sur le web. Pour cela, je ne pouvais que me réjouir de trouver un texte délicieux dénonçant les litres de proses dont on nous gave à propos de Bush, l'Irak et tutti quanti.

"Just Shut up", sans doute la lecture la plus saine du moment (avec le dernier Echenoz).

Juste une chose, tout de même. Dans le même ordre d'idées, d'ailleurs.L'administration Bush a réussi. Ils ont distillé leur logique de peur, ont enivré avec elle les médias du monde entier. Les Etats-Unis n'ont plus le droit à la malchance, aux erreurs, non. Hier, alors que je faisais la queue chez Darty (pas une sinécure, déjà), le responsable du rayon télé a monté le son de LCI. Une raffinerie avait explosé près de New York. Une dizaine de personnes étaient massées devant l'écran, écoutant la pauvre journaliste de LCI qui remplissait le vide. La pauvre journaliste qui ne savait rien faire d'autre que demander, encore et encore, si la thèse de l'attentat était envisagée par le FBI, que rappeler que les raffineries sont des points sensibles, que l'Amérique est en état d'alerte.

Ça devient lassant. Il faudrait leur expliquer que les raffineries sont aussi des lieux contenant des produits sensibles, que les accidents industriels existaient avant Al Qaïda, qu'un employé de raffinerie mis au chômage peut péter les plombs, que les Américains semblent parfois vouloir éliminer toute idée de hasard, et que la menace terroriste semble l'expédient rêvé pour cela.

21 février 2003

Parlons bien, parlons neige

Il y a fort à parier que dans les quinze jours à venir vous devrez parler de ski. Parce que vous rentrerez de quelques jours à la montagne, parce que vous croiserez quelqu'un qui rentre de quelques jours à la montagne. Par réflexe, presque malgré vous, vous vous étonnerez du léger hale (au mieux) ou ou des rougeurs trop bien délimitées (au pire) de votre interlocuteur, signes extérieurs de ski qui déclenchent des conversations immuables, régulières, si bien ancrées dans leur saison qu'elles marquent une rupture avec le quotidien aussi bienvenue, bizarrement, que fadasse et rébarbative.

Une fois l'option "ski" confirmée, et une fois que vous aurez épuisé les cartouches fournies dans le kit (Tu es allé où ? La neige était bonne ? Il y avait du monde ? Tu as fait du surf ou de ski ?), vous pouvez toujours donner un peu de peps à ce rituel en posant d'autres question non moins intéressantes, cependant moins courantes. On ne demande pas assez aux skieurs s'ils ont dormi dans des lits superposés, s'ils ont préféré les tire-fesses au télésièges, s'ils préfèrent laisser passer du monde pour se retrouver seul sur un télésiège quatre place, s'ils ont eu peur en regardant de haut les pistes qu'il s'apprêtaient à descendre, combien de bandes dessinées ils ont lues le soir en rentrant, s'ils arrivaient à se lever à 7h le matin comme ils se le sont promis chaque soir, s'ils ont skié sur des noires...

Cette dernière question, tout bien réfléchi, point besoin de la poser. Le laïus sur la noire vient seul. La pratique du ski implique de présumer de ses forces, et on en vient vite, à quelques minutes des premières descentes, à ne parler que couleurs, et définir ainsi sa caste. Il est de bon ton de mépriser la bleue (ne parlons même pas de la verte, ils ont depuis longtemps oublié son existence), mais il est prétentieux de n'accepter la rouge qu'à contre-coeur. Savoir se comporter correctement face aux codes de couleurs, ne pas passer pour un bleu ni pour un kéké, éviter de jouer la poule mouillée sans désespérer ceux qui s'estiment moins bons, est un art des plus exigeants.

Socialement aussi bien que pratiquement, le ski exige que l'on ait décidé de ce que l'on vaut. Il faut savoir quoi penser face à une pancarte prévenant que telle piste est "réservée aux bons skieurs". J'ai, de ce point de vue, adopté une option certes lâche mais fort confortable. Une modestie excessive, dans laquelle je mets en avant les séquelles de mon accident ou le nombre d'années depuis lesquelles je n'ai pas pratiqué pour expliquer que je prends un risque en suivant les autres sur telle rouge ou telle noire. Je sais que je me débrouillerai, mais je me sous-estime inconsciemment et publiquement. Résultat, une fois, en bas, les félicitations m'attendent. Oh, c'est minable, mais ça me fait toujours rire. Ça ne marche, malheureusement, que les premiers jours...

20 février 2003

Internet, citoyenneté et frilosité

Le ski sera donc l'arlésienne de cette semaine. Plusieurs jours déjà que je reporte mes élucubrations neigeuses. Ce ne sera donc pas pour aujourd'hui. Simplement à cause de deux textes, qui font écho à mon post de lundi sur les manifestations du 15 février. Deux textes qui constatent que chaque événement majeur donne un nouvel élan à Internet, appelé à devenir le média majeur de demain.

Un certain Monsieur Henri (pas le diariste, un autre), d'abord, qui aimerait "voir où en seraient les mouvements d’opposition à la guerre en Irak si Internet n’existait pas", et estime qu'en "permettant aux citoyens de lire des opinions et des analyses variées sur le sujet et en permettant à des groupes de s’organiser, de se donner des lieux d’échanges, Internet est devenu le véhicule par excellence de la démocratie".

Sur ce, le délicieux Sale Bête prend le relais et se réjouit de voir que, "grâce à Internet, tout le monde doit faire face maintenant à la diffusion presqu’instantanée d’informations que, dans beaucoup (même trop) de cas, certains préféreraient garder secrètes, telle la découverte du plagiat dans le rapport britannique sur l’Irak" (voir à ce sujet le texte brillant de Lilou sur blogmeblogmoi).

Je ne peux qu'être d'accord avec les deux confrères d'outre-atlantique (un à New York, l'autre à Montréal). J'ajouterais cependant deux petites choses : la particularité de l'Internet dans son émergence en tant que média est la prépondérance de l'individu et des communautés "citoyennes" dans son essor. La télévision et la radio ont fait leurs premiers pas sous la tutelle de l'Etat, se sont ensuite développées en suivant des modèles commerciaux. L'Internet n'est certes pas dépourvu d'incursions étatique ou commerciale (si l'on exclut la parenthèse enchantée de la naissance des radios FM en France). Mais ce n'est pas l'implantation du Monde, de CNN, Radio France et autres qui lui donnent son importance, c'est son accaparation par les individus. A cet égard, les weblogs ont su montrer leur force, en tout cas en Anglo-Saxonnie.

Car, et c'est là ma deuxième intervention, ça rame toujours en France. Lilou a publié des photos du monde entier, ramassées sur différents weblogs amis. Mais comme moi, elle peine à trouver des témoignages et des photos des webloggeurs français. Difficile de trouver des rassemblements de webloggeurs, des sites comme Gawker, difficile d'être pris en compte par les médias. Je peine à comprendre pourquoi, à voir ce qui cloche. Les weblogs français sont-ils trop timides, les médias français ne sont-ils pas assez ouverts, a-t-on vraiemnt un problème avec Internet ? Je reste perplexe, et un peu rageur...

19 février 2003

Faites des listes

Est-il encore besoin de l'écrire ? Est-il encore besoin de recommender, encore et encore, la lecture de Haute Fidélité, deuxième et meilleur roman du grand et chauve Nick Hornby ? Allez, oui : il est certaines oeuvres dont on ne vante jamais assez les mérites. Même si vous avez vu, même si vous n'avez pas aimé le film qui est sorti de sa cuisse, il faut lire Haute Fidélité. Surtout si vous êtes une demoiselle. Surtout si vous, demoiselle, avez rêvé qu'un homme, un jour, vous parle de sa lâcheté, de ses pathétiques hésitations, de ses engouements superficiels. Surtout si vous rêver de comprendre le lien qui nous attache, grands sentimentaux que nous sommes, à certaines chansons.

Ce livre, je l'ai lu deux fois en moins d'un an. Je veillerai à en garder un avec moi sur mon chemin vers les vieux jours, pour me rappeler qu'à une belle époque, je pouvais frémir sur une chanson, la passer vingt fois dans la même journée sans m'en lasser, la laisser décider seule de mes humeurs, la défendre en soirée comme Martine Aubry ses 35 heures.

Rob, le "héros" de Haute Fidélité, est doué dans trois choses : foirer ses histoires d'amour, classer ses disques et faire des listes. Des listes, il y en a plein le livre. Depuis, on a souvent demandé à Nick Hornby de faire des listes, d'énumérer ses chansons favorites. Il s'y est plié, en a surpris plus d'un (Quoi, Hornby aime LL Cool J ????). On lui a tellement demandé, qu'il a décidé d'en faire un livre. Il s'appelle Songbook, est vendu avec une compilation, et le New York Times en publie les premières pages.

Ça donne envie : "Au départ, quand j'ai décidé d'écrire un petit essai sur le schansons que j'aime, je présumais que ces textes seraient remplis de connexion reliant une chanson à un endroit et un moment particulier, mais non. (...) Si vous aimez assez une chanson pour qu'elle vous accompagne à travers les différentes téapes de votre vie, alors tout souvenir spécifique en est gommé. (...) Ceux qui expliquent que tel disque est leur favori parce qu'il leur rappelle leur lune de miel en Corse ou le chihuahua de la famille, n'aiment pas vraiment la musique".

Je ne peux que suivre Hornby, si ce n'est que j'aime imprimer une humeur et une couleur aux chansons. Il m'arrive de faire hiberner certains de mes disques tout l'hiver durant pour qu'ils restent associés à l'arrivée du printemps. Il est des disques que je réserve aux matins, d'autres que je refuse d'associer à une tristesse, d'autres enfin qui sont réservés à l'entretien complaisant de ces tristesses. Malgré ces quelques règles qui régulent ma vie de mélomane, d'heureux hasards se produisent aussi : je ne m'attendais pas à ce que la bossa-nova siée aussi bien aux montagnes enneigées. Et une transition paresseuse, une : demain, on parle du ski...

17 février 2003

Avec un train de retard

Copyright Not so softJe ne suis pas un fou des manifestations. Je serais cependant allé à celle-ci si je n'avais pas été coincé au bureau, condamné à les suivre toutes les autres depuis mon ordinateur. Ce ne fut, paradoxalement, que plus enthousiasmant. Au fil des heures, je tombais sur des photos des manifestations prises à travers le monde. Partout, les webloggers prenaient des photos, les publiaient, racontaient leur journée de protestation. A New-York, sans doute l'endroit où la manifestation avait le plus de densité (obligés de rester sur les trottoirs) et le plus de force, ils ont été des dizaines à faire ainsi le roman photo de leur refus de la guerre. Sale bête raconte tout ça dans un français parfait, mais il faut aussi aller voir cette galerie en noir et blanc, ces photos prises à Seattle, celles-ci à Hollywood, celles-là à Londres, et ainsi de suite...

Bizarrement, il fut difficile de trouver d'aussi riches galeries en France. Je n'en ai trouvé que deux ou trois, pas très fournies... Il m'arrive de me demander s'il ne va pas nous falloir encore deux bonnes années avant qu'un media français puisse suivre l'initiative de la BBC, qui a proposé à ses lecteurs d'envoyer leurs photos des manifs grâce à leurs téléphones portables. Remarque, j'ai peut-être mal cherché...

J'arrive en retard également pour apporter ma pierre à l'autre sujet "hot" de ce week-end : le rachat de Blogger par Google. Je soulignerai juste la rapidité avec laquelle la nouvelle, dévoilée lors d'une conférence sur les weblogs à Los Angeles, a été diffusée, commentée, analysée sur les weblogs américains. Des centaines et centaines de feuillets sur le sujet, en quelques heures encore. Les weblogs deviennent plus rapides encore que l'AFP, c'est impressionnant.

Bizarrement, même s'il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, je me suis senti plus concerné par un autre sujet qui taraude pas mal la blogosphère ces jours-ci : les listes de liens. De plus en plus de weblogs américains (Voir Dashes ou kottke) le font, et cela en fait réfléchir d'autres. Dès le début de ce weblog, j'ai posé, à côté de ma partie "éditoriale" (un grand mot), une petite boîte pour y mettre mes liens. Et je dois avouer que c'est le premier aspect des weblogs à m'avoir attiré : la possibilité de poster rapidement les liens que je trouvais au cours de mes furetages quotidiens. D'ailleurs, la partie texte a mis bien plus de temps à se sentir à l'aise que cette foultitude de liens, qui se sont vite fait leur nid. Que voulez-vous, il fallait bien que ja fasse quelque chose d'eux. Rien qu'hier, j'ai visité 235 sites (ok, je m'ennuyais au boulot)...

15 février 2003

On oublie le nombril

Je m'excuse par avance auprès de mes éventuels lecteurs non webbloggeurs. Ils peuvent passer directement au chapitre suivant...

Même si j'ai été, peu ou prou, à l'origine du mini barbecue anti skyblogs, j'ai une certaine tendance à me méfier comme de la peste des polémiques internes à la blogosphère. Je me permettrai cependant de gloser un brin ce soir sur l'une d'elles, ne serait-ce que pour la nier.

Depuis que les weblogs sont plus de deux s'organisent chaque année des compétitions inoffensives visant à récompenser certains d'entre eux. Cette année, en France, ça s'appelle les Blogs d'Or, et ça enflamme la "communauté". Je n'évoque pas ici le coup de gueule de Manur qui, malgré sa sévérité, était de loin le plus pertinent de tous, élargissant le questionnement au mode de fonctionnement de telles "cérémonies" (lire à ce propos l'article du Monde sur les rouages des César et autres Victoires). Je pense plutôt à tous ces webloggeurs qui passent de longues lignes à se demander quel est le bien fondé de telles compétitions, à déclarer avec fierté ne pas vouloir en être, etc...

Je suis jury des blogs d'or. Astro me l'a aimablement proposé, j'ai humblement accepté, sans me poser de grandes questions métaphysiques. J'ai accepté parce que j'étais curieux de découvrir de nouveaux blogs, des utilisations nouvelles, originales, personnelles, farfelues ou réfléchies de ce merveilleux outil. J'ai accepté parce que je n'ai jamais considéré cette initiative comme un tremplin à élans narcissiques ni comme une compétition.

Il y a trois ans, les Césars ont récompensé Dominique Blanc pour son rôle dans Stand By, petit film bouleversant alors passé inaperçu. Cette récompense a offert une deuxième chance à un film jusqu'alors peu gâté. La cérémonie avait servi à quelque chose. Non que je pense que les blogs d'or permettent de réparer de telles injustices. Juste de découvrir et de mettre en avant des weblogs qui le méritent. Et qui veulent, sans doute, être lus.

J'ai du mal à comprendre ceux qui déclarent n'écrire sur leur weblog que pour eux. Pourquoi écrire sur Internet, alors ? Pourquoi mettre un compteur sur votre site ? Les papetiers vendent de très jolis carnets encore fort convenables pour y poser ses pensées intimes... J'écris certes pour moi, mais j'écris également pour être lu. Je l'assume parfaitement. Et je rêve secrètement d'un outil qui me permettrait de savoir qui, dans mes lecteurs, n'est pas connu de moi ni ne tient de weblog. J'aimerais savoir combien sont arrivés là et sont revenus, combien trouvent nos proses assez intéressantes pour y faire quelques tournées régulières.

Raison pour laquelle je n'aime pas trop ce que je viens de faire, à savoir un long post sur un débat narcissique. Qui au final devient presque plus préjudiciable que les cérémonies ci et là condamnées.

13 février 2003

Fin de matinée sur Internet

Encore mal réveillé, je consulte quelques fils RSS. Sur le Daypop 40, classement des sujets les plus traités par les weblogs de la planète, je vois plusieurs liens vers Reversible, un site au concept très difficile à comprendre, qui me fait penser à certains post énigmatiques de xtof. Personne ne semble bien comprendre, d'ailleurs, mais beaucoup en parle, le dernier gadget weblog à la mode, quoi qu'il fasse.

Sur ce site, je tombe sur un lien vers la page de Dashes, qui a poussé le concept de la boîte à liens à l'extrême. On y trouve quelques petites choses intéressantes : un hors série du Village voice au nom rigolo (Pap & Jozz), comprenant un listing des meilleurs albums depuis 1971, et quelques éditos délicieux (et encore un sur le piratage, un). Je me rends compte que Fimoculous lie vers ce site aussi. Ça doit être un truc à la mode aussi.

Je découvre aussi sur Dashes le weblog anglophone d'un français qui, comme le New York Times, mettrait bien l'Inde à la place de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. "Faut-il détester la France qui nous déteste tant ?" semble un sujet à la mode aux Etats-Unis. Dans les commentaires de Ken Layne, Emmanuelle essaie de raisonner ses amis américains, chauffés par des éditos injurieux comme celui du New York Post.

Un petit tour sur K10K où je trouve un lien vers Konfabulator, le logiciel à la mode sous Mac. Chacun peut y créer ses modules, c'est très joli, très pratique et très drôle : quelqu'un en a fait un qui affiche sur votre bureau le niveau d'alerte décidé par les services de sécurité américains. Gizmodo a de son côté une photo du parlementaire norvégien pris en train de jouer à un wargame pendant un débat sur l'Irak.

Dernier lien trouvé sur Dashes, un moblog en photo, qui me fait penser à l'initiative de la BBC relatée hier par xtof : proposer à ses lecteurs de leur envoyer des photos prises avec leur téléphone dernier cri.

C'est fou ce qu'on peut trouver sur le web en une heure... Et se retrouver bloqué par un bug de blogger. Grrrrr